LA FAUTE À VOLTAIRE… OU L’ERREUR D’HUGO ?
Vous connaissez le refrain « Je suis tombé par terre, c’est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau, c’est la faute à… » ? Il s’agit d’un extrait du roman le plus célèbre de Victor Hugo, Les Misérables.
Dans cette scène, l’enfant de douze ans a décidé de sortir de l’abri de la barricade des insurgés, se défiant du danger, pour aller chercher les cartouches non brûlées sur les cadavres. Léger, insouciant, il sautille et chante sa petite chanson. La petite grande âme n’aura malheureusement pas le temps de la terminer…
Bien souvent, nous nous mettons des barrières sous prétexte que nous allons en faire. En effet, le mot faute est corrélé à la notion de jugement, à une sanction, à la culpabilité. C’est la faute originelle (vous savez… Adam et Eve, la pomme, le serpent…), d’une gravité absolue ! Quant aux souvenirs d’école, n’en parlons pas…
Alors que je vois dans la notion d’erreur, de la légèreté, de la gaieté même. Parce qu’une erreur, ce n’est pas intentionnel. On peut la rectifier, la corriger, apprendre, progresser…
C’est pourquoi je préfère nettement employer erreur plutôt que faute, même si les deux mots sont synonymes.
Et lorsque j’entends ou lis une phrase telle que « je t’ai corrigé », j’avoue que cela m’agace quelque peu. Parce que je ne vous corrige pas vous, en tant qu’être humain : je corrige vos écrits ! Que ce soit dit !
Au plaisir de faire votre connaissance et de vous corriger... pardon, de corriger vos textes ! 📚
Dans cette scène, l’enfant de douze ans a décidé de sortir de l’abri de la barricade des insurgés, se défiant du danger, pour aller chercher les cartouches non brûlées sur les cadavres. Léger, insouciant, il sautille et chante sa petite chanson. La petite grande âme n’aura malheureusement pas le temps de la terminer…
Effectivement, vous avez bien vu, il y a une faute.
Bien souvent, nous nous mettons des barrières sous prétexte que nous allons en faire. En effet, le mot faute est corrélé à la notion de jugement, à une sanction, à la culpabilité. C’est la faute originelle (vous savez… Adam et Eve, la pomme, le serpent…), d’une gravité absolue ! Quant aux souvenirs d’école, n’en parlons pas…
Alors que je vois dans la notion d’erreur, de la légèreté, de la gaieté même. Parce qu’une erreur, ce n’est pas intentionnel. On peut la rectifier, la corriger, apprendre, progresser…
C’est pourquoi je préfère nettement employer erreur plutôt que faute, même si les deux mots sont synonymes.
Et lorsque j’entends ou lis une phrase telle que « je t’ai corrigé », j’avoue que cela m’agace quelque peu. Parce que je ne vous corrige pas vous, en tant qu’être humain : je corrige vos écrits ! Que ce soit dit !
Au plaisir de faire votre connaissance et de vous corriger... pardon, de corriger vos textes ! 📚
« Une erreur peut devenir exacte, selon que celui qui l’a commise s’est trompé ou non. » 😜
Pierre Dac
à retenir
On emploie la préposition de pour indiquer la possession entre deux noms : la robe d’Aurélie, le frère de ma mère, le chapeau de Mireille…
Aujourd’hui, utiliser la préposition à, dans le même sens, est considéré comme très familier, voire grossier.
Cependant, l’emploi de la préposition à pour marquer l’appartenance, était correct jusqu’au XVIe siècle.
Une preuve de plus, s’il en était besoin, de l’évolution de la langue dans le temps, et qu’une tournure correcte hier peut devenir fautive demain.